vendredi 8 novembre 2013

New markets and new organizations for new opportunities in a chaotic world (16 minutes in English)



mercredi 12 décembre 2012

Réussir avec les Asiatiques, nouvelle édition revue et enrichie


La troisième édition du livre Réussir avec les Asiatiques, revue et enrichie, vient de sortir chez Eyrolles.

Vous négociez avec des Asiatiques
Vous devez partir en mission en Asie
Vous préparez votre expatriation
Vous travaillez dans une équipe multiculturelle
Vous recevez des Asiatiques en France
Votre entreprise est dirigée par des Asiatiques
Votre belle-famille est asiatique !

Si vous voulez être efficace et réussir avec les Asiatiques, ce livre est pour vous !



mercredi 25 avril 2012

Une approche intégrale de l'Art par Bruno Marion


Dans cette vidéo, Bruno Marion décrit comment l'approche intégrale nous permet d'analyser les évolutions de l'Art. Il prend comme exemple les évolutions actuelles du Street Art.

Regardez cette vidéo, vous ne pourrez plus regarder la rue de la même manière !

mercredi 1 février 2012

The Science and Psychology of the Chaos Theory

Une comparaison très intéressante entre la psychologie humaine et les théories du chaos (en anglais)


dimanche 22 janvier 2012

Identités fractales… Qui suis-je ?

J’ai récemment revu une amie très proche qui m’avait à de nombreuses reprises évoqué la souffrance de devoir faire un grand écart de plus en plus inconfortable entre ses propres valeurs et celles imposées par son quotidien professionnel. Mais comme beaucoup, elle semblait faire avec, s’y habituer. J’ai appris récemment qu’elle venait de faire un « burn-out » et venait de passer 4 semaines à l’hôpital… le tout suivi d’une sévère et longue dépression.
J’ai ainsi souvent l’occasion de discuter avec des amis ou même des clients qui se plaignent du « grand écart » entre ce qu’ils pensent dans leur vie personnelle, leurs valeurs, et leur quotidien professionnel. Les deux deviennent pour eux de plus en plus opposés et irréconciliables. Leurs identités rentrent en conflit. Et ce conflit se traduit souvent par le stress, la maladie et la dépression, le « burn-out » ou la folie. Rappelons que près d’un français sur quatre est sous antidépresseur, anxiolytique ou hypnotique !

Nous jouons en fait des rôles de plus en plus multiples en fonction de l’audience et des circonstances, en face à face et on-line. Plus le monde devient complexe et fractal, plus la personnalité devient elle-même complexe et fractale pour s’adapter en permanence, et à une vitesse croissante, aux situations et aux « rencontres » du moment. Nous sommes ainsi passés au cours des décennies d’une personnalité quasi unique, en général celle de son de groupe (le « fils Martin » ou « l’Ardéchois » ou « le Français »), à une personnalité plurielle : on n’est pas le même au travail, avec ses amis ou avec ses enfants. Nous sommes devenus des personnalités fractales qui changent et s’adaptent en permanence.
On observe même une accélération du changement de notre personnalité. Auparavant, nous pouvions éventuellement changer de personnalité une ou deux fois dans sa vie, rarement plus. Puis nous nous sommes mis à changer plusieurs fois par jour. Et maintenant nous changeons de personnalité en permanence.

Notre identité, notre « soi » n’est plus une chose unique, construite par ses parents ou son groupe. Notre identité est en permanence en construction, quasiment en peer to peer, par l’ensemble de plus en plus massif des gens avec qui l’on interagit dans les mondes réel et virtuel.

La vie devient une multitude de pièces de théâtre où chaque acteur-spectateur joue de manière collaborative avec les autres spectateurs-acteurs. Et cette pièce de théâtre permanente et changeante ressemble de moins en moins à la comédie française et de plus en plus au théâtre d’improvisation.

Alors, avec toutes ces identités de plus en plus multiples et fractales, la question se pose : qui sommes-nous ? Notre personnalité n’est plus stable, elle est devenue chaotique ! Aussi, la compréhension de l’évolution des systèmes chaotiques nous apporte des éléments de réflexions, et je vois deux possibilités :
  • Soit nous nous perdons dans toutes ces identités qui peuvent s’opposer entre elles jusqu’au conflit… entrainant la folie ou la dépression. C’est l’effondrement, le « breakdown » (dépression en anglais !) Ainsi, de nombreuses personnes victimes de dépressions, burn-out et de toutes sortes de supposées nouvelles pathologies telles que les « broder line », sont les symboles de cet effondrement personnel.
  • Soit il y a « breakthrough » : émergence d’un nouveau niveau de conscience à la fois complétement incarné dans nos identités multiples, et complétement détachés de celles-ci. Des personnes de plus en plus éveillées, les créatifs culturels par exemple, montrent la possible émergence d’une supra identité individuelle à la fois incarnée dans les identités multiples et à la fois détachée et « au-dessus » de celle-ci
Et ces deux possibilités d’effondrement ou d’émergence individuelle sont à l’image des deux voies possibles d’évolutions pour l’humanité : effondrement ou émergence !

Les différentes identités de l’humanité, c’est-à-dire les différentes cultures, les différentes religions et les différentes nationalités vivaient, pour l’essentiel, indépendamment les unes des autres jusqu’à il y a quelques siècles. Au travers des nombreux échanges dus à la globalisation, elles se rencontrent aujourd’hui de façon massive et permanente. Rappelons ici les plus de deux milliard d’êtres humains ayant accès à internet, les plus de cinq milliard de téléphone portables et les 49 000 avions qui volent chaque jours dans le monde.

Aussi, pour éviter un effondrement de l’humanité en tant que collectif humain, une grande « dépression » qui ne serait pas qu’économique et l’entrée dans les ténèbres d’une époque de conflits incessants, de drames sociaux et écologiques, l’émergence d’une nouvelle conscience planétaire est indispensable à la survie de l’humanité.

La route vers plus de sens et plus de spiritualité n’est donc plus le loisir ou le luxe de quelques un. Cela n’est plus un accessoire amusant un peu New Age. C’est une question de survie individuelle et pour l‘humanité.

mercredi 30 novembre 2011

Le bon, le beau et le vrai dans le Kyudo

Dans le tir à l’arc Japonais, Kyudo, voie martiale, l'enseignement traditionnel s'inscrit dans la relation très asiatique du maître et de l'élève ou sensei/kōhai. La transmission n'existe pas en dehors de cette relation. Le maître affermit l'élève dans la juste acquisition des gestes et postures. Il enseigne non pas en démontrant, mais en montrant le geste correct, en incarnant le modèle à suivre. Il pourra aussi le cas échéant, intervenir directement sur un pratiquant, en corrigeant sa posture. Lorsqu’un européen découvre cet apprentissage, il est confronté à un non dit qui n'a pas de substance. Le caractère de cet apprentissage désoriente les occidentaux pour qui un apprentissage devrait être contradictoire et mentalement assimilable.

Le kyūdō n'est pas une discipline sans finalité. Ces buts dans l'ordre, sont : la vérité (, shin), la vertu (, zen) et la beauté (, bi).

  • La vérité : Concerne l'archétype du tir et de réalisation du tir sans volonté du tireur. Elle transparaît par le son que produit la corde, l'arc et l’impact de la flèche dans la cible, on perçoit la « limpidité du tir » (essayer de tirer des arcs forts impose de ne pas tricher.)
  • La vertu : Sous entend la bonté. Se trouver d’une humeur égale quel que soit l'évènement, être détaché de sentiments tels que l’envie, la colère, l'euphorie, la joie. Le but est gérer les conflits internes et externes pour réaliser un tir correct. Ce but est atteint en particulier grâce a l'étiquette ou bienveillance, le "rei".
  • La beauté : Elle résulte des déplacements et mouvements harmonisés avec la respiration et par l’économie dans l’utilisation de la force. L'archer semblant ne pas prendre parti dans l'ouverture de l'arc.

Plus d'info sur Wikipédia

dimanche 24 avril 2011

Une morale fractale ?

La morale occidentale est essentiellement basée sur le rapport au bien et au mal qui débouche directement sur la culpabilité. Il appartient alors à l’être humain de choisir le bien et non le mal. Le libre arbitre qui lui est offert vient avec la responsabilité de faire le bon choix. Dans le cas contraire, s’il fait le mauvais choix, s’il est coupable, il est jugé par Dieu ou ses représentants, éventuellement condamné et privé de liberté si il est reconnu coupable.

La morale occidentale est absolue et ne se soucie pas de l‘opinion des autres. Si tu sais que tu fais le bien, ne te soucie pas du qu’en dira-t-on… A son extrême négatif, la morale occidentale fait le lit de l’égoïsme et de l’individualisme.

A l’inverse la morale asiatique est basée sur la face : ce que pensent les autres de mes actions. En effet, le bien est le mal, sont très relatifs, complémentaires, se génèrent l’un l’autre et se complètent en harmonie. Aussi, je sais ce qu‘il est approprié de faire en observant et en respectant les règles que s’est donné mon groupe. Ce que je fais doit être acceptable pour mon groupe. Si cela n’est pas acceptable, je perds alors la face. Dans une situation de perte grave de face, je ne suis pas privé de liberté, au contraire, on me redonne ma liberté et je suis banni, exclu du groupe. A son extrême négatif, la morale asiatique, surtout confucéenne, fait le lit à l’écrasement de l’individu par le groupe.

Aujourd’hui la vision occidentale duelle du bien et du mal a atteint ses limites dans un monde devenu complexe et en changement rapide et permanent. De même la priorité absolue donnée à la face et au groupe en Asie a atteint ses limites dans un monde à la fois globalisé et à la recherche d’universel. Le groupe collectif humain pour réussir, ou simplement survivre dans un mode complexe et chaotique a un besoin absolu que chaque individu puisse faire totalement s’épanouir son altérité. Dans un mode chaotique, la diversité n’est plus un choix, c’est une question de survie. De même, dans un mode chaotique, l’unité n’est plus un choix, c’est une nécessité de survie. L’unité et la diversité doivent se compléter en harmonie.
Le collectif et l’individu, le permanent et l’impermanent, s’articulent alors, se complètent dans une sublime et poétique image fractale.

La question n’est plus culpabilité ou non culpabilité vis à vis d’une loi supposée universelle. La question n’est plus face ou perte de face vis-à-vis du groupe. La question devient alors une affaire de conscience. Mes choix de vie, mes actes quotidien sont-ils de simples automatismes fruits d’un conditionnement, suivent-ils une loi prétendument universelle ou les règles de mon groupe ? Ou sont-ils fait « en conscience » et donc parfaitement adapté à mes valeurs, celles de mon groupe et à la complexité de l’instant ? Cette « conscience » et le besoin d’agir « en conscience » se retrouve à la base de toutes les grandes religions ou philosophies. Seuls les hommes et le temps les ont remplacés par des versions simplifiées telles que culpabilité ou face. Il est maintenant indispensable de revenir à la racine et de l’adapter à la complexité de notre monde en pleine métamorphose.

Dans ce monde métamorphosé, l’individu, le « je », dans son altérité libérée, dans ses identités multiples devient un membre indispensable du collectif, du « nous » qui émerge alors non plus seulement au niveau d’une famille, d’un groupe ou d’une nation mais au niveau d’une espèce humaine à la fois diverse et unique.