mercredi 30 novembre 2011

Le bon, le beau et le vrai dans le Kyudo

Dans le tir à l’arc Japonais, Kyudo, voie martiale, l'enseignement traditionnel s'inscrit dans la relation très asiatique du maître et de l'élève ou sensei/kōhai. La transmission n'existe pas en dehors de cette relation. Le maître affermit l'élève dans la juste acquisition des gestes et postures. Il enseigne non pas en démontrant, mais en montrant le geste correct, en incarnant le modèle à suivre. Il pourra aussi le cas échéant, intervenir directement sur un pratiquant, en corrigeant sa posture. Lorsqu’un européen découvre cet apprentissage, il est confronté à un non dit qui n'a pas de substance. Le caractère de cet apprentissage désoriente les occidentaux pour qui un apprentissage devrait être contradictoire et mentalement assimilable.

Le kyūdō n'est pas une discipline sans finalité. Ces buts dans l'ordre, sont : la vérité (, shin), la vertu (, zen) et la beauté (, bi).

  • La vérité : Concerne l'archétype du tir et de réalisation du tir sans volonté du tireur. Elle transparaît par le son que produit la corde, l'arc et l’impact de la flèche dans la cible, on perçoit la « limpidité du tir » (essayer de tirer des arcs forts impose de ne pas tricher.)
  • La vertu : Sous entend la bonté. Se trouver d’une humeur égale quel que soit l'évènement, être détaché de sentiments tels que l’envie, la colère, l'euphorie, la joie. Le but est gérer les conflits internes et externes pour réaliser un tir correct. Ce but est atteint en particulier grâce a l'étiquette ou bienveillance, le "rei".
  • La beauté : Elle résulte des déplacements et mouvements harmonisés avec la respiration et par l’économie dans l’utilisation de la force. L'archer semblant ne pas prendre parti dans l'ouverture de l'arc.

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