dimanche 13 janvier 2008

Echanges fractals au coin du feu...

Ecouter une brève introduction à un monde fractal (8 minutes) :


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bruno,
sur la question du pessimisme ou de l'optimisme quant à une évolution "positive" de ce chaos ambiant, je penche plus pour une vision pessimiste, parceque ce monde tel qu'il est n'est pas viable et qu'il y a à mon avis plus de signes d'évolution négatifs que positifs; donc au fond je pense qu'on s'achemine bien vers un gigantesque Armaggedon (je ne suis pas témoin de Jéovah, mais j'aime bien ce mot, il sonne bien); mais d'autre part, il est fort possible que cettte apocalypse débouche sur une création nouvelle, sur un nouveau cycle. Avec tout ça, toute action que j'entreprendrais servirait soit à hâter la grande catastrophe, soit dans le meilleur des cas à le retarder, ou bien encore elle ne servirait à rien. C'est un peu le sens du "non-agir" des taoistes. Ou bien aussi le sens du verset de l'Ecclésisate dans la Bible : "vanité des avnités, tout est vanité", qui ressemble fort à la vacuité bouddhiste.

Baruch

Bruno Marion a dit…

Bonjour Baruch,

En ce qui me concerne, je dirais que je suis pessimiste dans l'analyse... et optimiste dans l'action.

Et le non-agir EST une forme d'action ! D'ailleurs, dans le taoïsme, le non-agir, cela n'est certainement pas "ne rien faire". Cela serait une énorme erreur de le croire. Au contraire, c'est en particulier savoir comprendre et utiliser les potentiels en présence

Je te conseille la meilleure analyse que je connaisse sur le non agir dans plusieurs livres de François Julien (par exemple, Traité d'efficacité).

Bruno.

Anonyme a dit…

dans l'Aïkido comme dans d'autres arts martiaux, on se sert de l'énergie ou de l'inertie de l'adversaire pour le faire tomber "de lui même" parfois même sans le toucher. Est-ce une forme de "non-agir" ?
Si tel est le cas, je ne vois pas bien comment faire de même dans le cas du réchauffemnt climatique par exemple, ou pour la réduction de certaines inégalités scandaleuses qui débouchent sur des famines, des guerres, etc ...
Dans un cas comme dans l'autre, on affaire soit à une somme assez colossale d'égoïsmes individuels qui chacun dans leur bulle ne font pas grand'chose, si ce n'est sous la contrainte, ou bien à l'éternelle cupidité qui empêche tout "riche" de devenir moins riche, et ceci d'autant plus qu'il est riche. Honnêtement, quelqu'un croit-il que ceux qui ont un pouvoir économique, financer, pourraient comme ça, d'eux même et en masse, subitement partager leur pouvoir et leurs richesses ? Non. Même si ce pouvoir et cette richesse crée de façon criante des désastres.
Je ne vois pas bien ce qu'est le "non-agir" dans ces cas là.

Baruch

Bruno Marion a dit…

Bonjour,

Comme indiqué précédemment, le "non-agir", cela n'est pas "ne rien faire". Bien au contraire.

Dans la classique métaphore taoïste du paysan qui veut faire pousser son riz, s'il "agit" en tirant dessus, cela ne sert à rien. S'il "non-agit" en travaillant sur le contexte, en l'arrosant convenablement, en prend soin, il contribue à une bonne pousse du riz.

Pour ce qui est de la "somme assez colossale d'égoïsmes individuels" ou des "pouvoirs" économique, politiques ou autres, c'est précisément l'objet de ce blog de montrer que dans un système chaotique, un simple être humain peut tout faire changer (le célèbre effet papillon) alors que dans l'ancien paradigme linéaire, il faut être soit nombreux, soit très fort, pour faire changer les choses.

Change ton paradigme, voit la marée qui monte... ou plutôt le tsunami du changement qui arrive !


Bruno.